Fernandez Dominique
Il est le fils de Ramon Fernandez, critique littéraire français d'origine mexicaine et collaborationniste1, à qui il consacrera en 2009 son livre Ramon, et de Liliane Chomette, normalienne et professeur de lettres, née à Saint-Anthème (Puy de Dôme) le 1er avril 1901, et morte à Paris (15e) le 17 mai 19852. Ancien élève de l'École normale supérieure1 (promotion 1950 Lettres), il obtient l'agrégation d'italien en 1955 et devient deux ans plus tard professeur à l’Institut français de Naples. En 1968, il soutient sa thèse sur L’Échec de Pavese et obtient le titre de docteur ès lettres. Il est ensuite nommé professeur d’italien à l’université Rennes 2. Il partage son temps entre son travail d'enseignant, l'écriture de ses livres et la rédaction de ses articles pour La Quinzaine littéraire, L'Express, la revue suisse d'art et de culture Artpassions ou le Nouvel Observateur. Il reçoit le Prix Médicis en 1974, pour Porporino ou les Mystères de Naples, histoire d'un castrat dans l'Italie du xviiie siècle. En 1982, son roman fondé sur la vie de Pasolini, Dans la main de l'ange, est couronné du Prix Goncourt3. Il est également membre du comité d'honneur de la Maison internationale des poètes et des écrivains de Saint-Malo4. À 77 ans, il est élu à l'Académie française le 8 mars 2007, au siège laissé vacant par le décès du professeur Jean Bernard, et reçu sous la Coupole le 13 décembre 2007 par Pierre-Jean Rémy5. Il est l'inventeur de la « psychobiographie3 », qu'il définit comme l'étude de l'intercation entre l'homme et l'œuvre et de leur unité saisie dans ses motivations inconscientes6. Cette méthode est voisine de la « psychocritique », dite aussi « psychanalyse critique », de Charles Mauron. Grand voyageur, spécialiste de l'art baroque et de la culture italienne, Dominique Fernandez a ramené de ses nombreux voyages en Italie, en Bohême, au Portugal, en Russie, en Syrie, au Brésil ou en Bolivie des récits illustrés par le photographe Ferrante Ferranti, son compagnon durant quinze ans1. Il ne fait pas mystère de son homosexualité, révélée au public lors de la parution de Porporino ou les Mystères de Naples, en 1975, et sur laquelle il a notamment écrit dans son ouvrage L'Étoile rose (1978). En 1999, il prend la défense du PACS. Se qualifiant de « premier académicien ouvertement gay », il a fait figurer Ganymède sur le pommeau de son épée1. Il a été marié de 1961 à 1971 à Diane de Margerie avec qui il a eu un fils, Ramon Fernandez (prénommé comme son grand-père), et une fille, Laetitia.
Lu;
1982 - Dans la main de l'ange, (prix Goncourt), Paris, Grasset. 1984 - Le Banquet des anges (L'Europe baroque de Rome à Prague), photographies de Ferrante Ferranti, Paris, Plon. 1974 - Porporino ou les Mystères de Naples (prix Médicis) 1992 - Porfirio et Constance, L'amour Tribunal d’honneur,