Rahimi Atiq
Atiq Rahimi vit la guerre d'Afghanistan de 1979 à 1984, puis il se réfugie au Pakistan. Après avoir demandé l'asile politique à la France, accordé en 1984, il obtient son doctorat en audiovisuel à la Sorbonne. En 1989, son frère, communiste, resté en Afghanistan, est assassiné, mais Atiq Rahimi n'apprend sa mort qu'un an plus tard2. Son premier long-métrage, Terre et cendres, coécrit avec le cinéaste iranien Kambuzia Partovi présenté dans la section « Un certain regard » au Festival de Cannes 20043, a obtenu le prix Regard vers l'avenir. Contrairement à ses trois premiers romans écrits en persan, Syngué sabour. Pierre de patience est directement écrit en français : « Il me fallait une autre langue que la mienne pour parler des tabous. » Il est récompensé par le prix Goncourt le 10 novembre 2008. En 2011, il adapte avec l'écrivain et scénariste français Jean-Claude Carrière son roman Syngué sabour. Pierre de patience pour le cinéma. Ce film, dont il est également le réalisateur, sort le 20 février 20134. Il définit ainsi sa croyance religieuse : « Je suis bouddhiste parce que j'ai conscience de ma faiblesse, je suis chrétien parce que j'avoue ma faiblesse, je suis juif parce que je me moque de ma faiblesse, je suis musulman parce que je condamne ma faiblesse, je suis athée si Dieu est tout puissant. » Il réside à Paris dans le 8e arrondissement et est marié à Rahima Rahimi.